Un portrait des utilisateurs de l’IA à travers les pays

Un travail de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) brosse un portrait des adoptants de l’intelligence artificielle (IA) dans différents pays, tout particulièrement en ce qui concerne leurs caractéristiques et les liens entre l’utilisation de l’IA et la productivité. L’analyse des données issues de 11 pays met en évidence une série de faits stylisés :

  • L’IA est plus répandue dans les grandes entreprises, notamment en raison de leur plus forte dotation ou capacité d’utilisation des actifs incorporels et d’autres actifs complémentaires, nécessaires à une pleine exploitation du potentiel de l’IA.
  • La proportion d’utilisateurs de l’IA semble, dans une certaine mesure, plus importante au sein des jeunes entreprises. En effet, ces dernières introduisent souvent des innovations plus radicales sur le marché, particulièrement lorsque de nouveaux paradigmes technologiques surviennent.
  • Les pourcentages d’adoption de l’IA dans les entreprises sont systématiquement plus élevés dans les secteurs liés aux TIC et les services professionnels, suggérant ainsi que l’utilisation de l’IA n’est pas encore répartie de façon homogène dans tous les secteurs.
  • Les entreprises utilisant l’IA seraient plus productives que les autres, en moyenne. Ces primes de productivité seraient plus marquées dans les grandes entreprises.

Une adoption principalement polarisée par des entreprises plus grandes et plus productives, combinée au renforcement de leurs avantages grâce à l’IA, pourrait creuser davantage les écarts existants entre les chefs de file et le reste des entreprises, avec des implications au niveau sociétal.

Les décideurs politiques peuvent jouer un rôle majeur dans ce contexte, en soutenant une transformation numérique inclusive.

Selon l’OCDE, un large éventail de mesures touchant aux incitations et aux capacités serait nécessaire pour stimuler la diffusion des technologies à l’ère de l’IA, tel que :

  • Des mesures axées sur la demande, afin de sensibiliser les entreprises aux nouvelles technologies et développer la capacité d’absorption.
  • Des mesures axées sur l’offre, visant à encourager la concurrence, à fournir des outils de crédit appropriés, à améliorer la production des connaissances et à renforcer les bases en matière d’infrastructure et de compétences numériques. 

À propos du CRVI Le CRVI accompagne les entreprises manufacturières pour qu’elles accroissent leur productivité et leur compétitivité en rendant le processus de recherche et développement plus rapide et moins coûteux.